Hockey  Repêchage de la LNH

Les choix 21 à 30

BUFFALO

21. Ilya Samsonov

Gardien, Magnitogorsk (MHL), 6 pi 3 po, 200 lb

Il pourrait être le meilleur espoir devant le filet depuis Andrei Vasilevskiy, sinon Carey Price. « Il pourrait devenir l’un des cinq meilleurs gardiens de la ligue, avance un dépisteur indépendant. Les recruteurs en bavaient en le regardant. » Or, le contrat de Samsonov avec le Metallurg est encore valide pour deux ans. Le « facteur russe » pourrait donc influencer son rang de sélection. Ça prendra une équipe qui a besoin de relève à cette position. À Buffalo, le DG Tim Murray est ouvert à l’idée d’échanger son 21e choix en retour d’un attaquant top 6, un défenseur de qualité ou un gardien de but numéro 1. Autrement, Samsonov va l’intéresser. Murray s’est rendu à Detroit quand Samsonov est allé y faire des séances d’entraînement et il est ressorti enchanté de son entrevue.

WASHINGTON

22. Paul Bittner

Ailier gauche, Portland (WHL), 6 pi 4 po, 204 lb

Dans les discussions entourant le repêchage, on entend souvent la phrase « il suffit qu’une équipe l’aime ». Un joueur n’a pas à être aimé de tout le monde pour être choisi ; simplement à être tombé dans l’œil d’une équipe en particulier. Les atouts de Bittner le rendent intéressant aux yeux de certaines formations, mais en laissent d’autres froides. C’est un grand ailier qui se sert d’un excellent tir du poignet pour compléter des jeux et qui utilise son gabarit pour protéger efficacement le disque le long de la bande. Par contre, certains le trouvent unidimensionnel, pas suffisamment robuste et trop inconstant pour qu’il soit préféré à d’autres candidats de 1re ronde. Les Capitals ont souvent repêché des joueurs de la WHL. Peut-être verront-ils en Bittner une version améliorée d’Eric Fehr…

VANCOUVER

23. Joel Eriksson-Ek

Centre, Farjestad (SHL), 6 pi 1 po, 180 lb

Un grand centre efficace dans les deux sens de la patinoire dont la cote est en hausse. Si ses statistiques à Farjestad n’ont pas illustré son potentiel offensif, il est compétitif, il n’hésite pas à se salir le nez et à foncer au filet, et possède un très bon tir du poignet. « Il joue déjà en Ligue élite et il y a beaucoup de maturité dans son jeu, estime un recruteur. Il est conscient de tout sur la glace. Il ne va jamais essayer d’en montrer plus que ce qu’il est capable de faire, mais il fait tout bien. » Voilà un autre joueur que le CH aimerait bien avoir, mais il est probable qu’il doive améliorer son rang pour le repêcher.

TORONTO

24. Brock Boeser

Ailier droit, Waterloo (USHL), 6 pi, 191 lb

La vedette des Black Hawks de Waterloo a inscrit 35 buts (ex æquo au sommet de la USHL) et 68 points en 57 rencontres. Assez lourd pour son âge, Boeser joue de façon physique et n’hésite pas à aller au filet. Il est peut-être sous-estimé en raison du fait qu’il jouait dans la USHL et qu’il n’a pas fait partie du programme de développement américain (USNDTP). Pourtant, l’ailier originaire du Minnesota a de bons atouts. Certains lui voient même le flair offensif de Patrick Sharp. Il a toutefois un coup de patin et un jeu défensif à améliorer. Cela dit, qu’un joueur comme lui soit disponible dans le dernier tiers de la première ronde donne une idée de la profondeur du repêchage. Il jouera à l’Université North Dakota l’an prochain.

WINNIPEG

25. Jansen Harkins

Centre, Prince George (WHL), 6 pi 1 po, 182 lb

On entre dans une gamme de joueurs qui ont plus de chances d’être relégués à la 2e ronde que les précédents. Il s’agit du deuxième choix de premier tour des Jets et l’on pourrait penser que le moment est propice à l’audace et qu’ils tentent de frapper un coup de circuit avec le défenseur Oliver Kylington ou l’intrigant ailier Daniel Sprong. Nul doute que Harkins est un choix plus conservateur. C’est un autre de ces centres « two-way » dont le potentiel se situe quelque part entre le 2e et le 3e trio. C’est un joueur intelligent, efficace aux mises en jeu et un « col bleu » en quelque sorte. Ses 59 mentions d’aide dans la WHL cette saison suggèrent quand même de bonnes habiletés de fabricant de jeu.

MONTRÉAL

26. Noah Juulsen

Défenseur, Everett (WHL), 6 pi 1 po, 174 lb

Ce n’est pas Travis Sanheim, qui avait fait des bonds vertigineux au classement avant d’être choisi au 17e rang par les Flyers de Philadelphie en 2014, mais le saut en avant de Juulsen est intéressant. Avant la saison, la Centrale de recrutement de la LNH le projetait comme un choix de 2e ou 3e ronde, elle l’a classé 38e à la mi-campagne puis 22e aux classements finaux. « Il nous a forcés à le mettre dans notre première ronde grâce à sa seconde moitié de saison, a indiqué à NHL.com le dépisteur de la Centrale David Gregory. Tu veux voir des jeunes qui s’imposent quand les matchs deviennent plus importants. Or, il n’a pas laissé la pression l’affecter ; au contraire elle l’a rendu meilleur. » Doté d’un bon lancer, le coéquipier de Nikita Scherbak a terminé troisième marqueur de la WHL parmi les défenseurs admissibles au repêchage (après Provorov et Ryan Pilon). Juulsen, qui dit s’inspirer de Kevin Bieksa, a joué abondamment et même en adoptant un style combatif, et il a su demeurer discipliné.

ANAHEIM

27. Jake DeBrusk

Ailier gauche, Swift Current (WHL), 5 pi 11 po, 174 lb

Meilleur marqueur parmi les attaquants de la WHL admissibles au repêchage, le fils de l’ancien matamore Louie DeBrusk est un travailleur acharné, dangereux autour du filet et toujours dans la circulation lourde. « C’est un marqueur naturel qui a aussi une excellente anticipation, nous a décrit un recruteur. Il lit le jeu et réagit correctement et immédiatement. Ses options sont toujours prêtes. À chaque match où les dépisteurs allaient voir jouer Swift Current, on était tous là pour lui. » Mais en plus d’un jeu défensif à améliorer, d’autres recruteurs ont leurs réserves. « Il ne transporte pas la rondelle, son coup de patin est ordinaire, il doit ajouter du muscle et il a un tas de choses sur lesquelles travailler, dit un autre. En plus c’est un ailier, donc il n’a pas autant de valeur. »

TAMPA BAY

28. Jérémy Roy

Défenseur, Sherbrooke (LHJMQ), 6 pi, 188 lb

Le défenseur originaire du Richelieu a eu une année bien remplie : en août 2014, il a été assistant-capitaine au tournoi Ivan-Hlinka, que le Canada a remporté pour la septième année de suite. Il a ensuite participé au Match des meilleurs espoirs en janvier, puis a terminé la saison au premier rang des défenseurs du Phoenix avec 43 points. En avril, finalement, il a de nouveau représenté son pays, revenant cette fois du Mondial U18 avec une médaille de bronze. Tout cela, Roy l’a accompli même s’il a été limité à 46 matchs et qu’une entorse à une cheville l’a ralenti du mois de mars jusqu’au mois de mai. Ce défenseur droitier qui joue à gauche pourrait très bien être réclamé avant le 28e rang.

PHILADELPHIE

29. Jack Roslovic

Centre/ailier droit, USNDTP (USHL), 6 pi, 182 lb

Jouer sur le même trio qu’Auston Matthews et Matthew Tkachuk – deux des meilleurs espoirs du repêchage de 2016 – fut à la fois une bénédiction et une tare pour Roslovic. Car s’il a terminé deuxième marqueur de son équipe, certains craignent qu’il ait surtout bénéficié de ses compagnons de trio. Pourtant, sans égard à ses coéquipiers, Roslovic est un fabricant de jeu excitant qui joue à haut tempo, qui possède une très bonne vision du jeu et qui est plutôt bon défensivement. Pas sûr toutefois qu’il ait convaincu tout le monde quant à sa bravoure et sa capacité à se démarquer devant des adversaires plus vieux. Il a quand même l’air d’un beau risque pour l’équipe qui le choisira entre 25 et 35, car il a le potentiel pour devenir un centre de 2e trio.

ARIZONA

30. Gabriel Carlsson

Défenseur, Linkoping (SHL), 6 pi 4 po, 183 lb

Après avoir été troisièmes à monter au podium, les Coyotes y reviennent pour clore le premier tour. S’ils ont opté pour un centre en début de soirée, ils peuvent maintenant se tourner vers un défenseur. Il y en a une ribambelle à leur disposition : Gabriel Carlsson, Brandon Carlo, Oliver Kylington, Vince Dunn, Jonas Siegenthaler, Travis Dermott, Erik Cernak, Jacob Larsson… Prenons le Suédois Carlsson, tiens, puisque les Coyotes ont déjà eu la main heureuse avec Oliver Ekman-Larsson. Le défenseur de 6 pi 4 po est avant tout un arrière à caractère défensif, mais très fiable dans ce qu’il fait. Il peut être robuste, utiliser sa longue portée et faire une bonne première passe. Pas sexy comme choix de premier tour ? Comme on vous dit : ceux qui veulent des défenseurs autour de ces rangs-là auront l’embarras du choix.

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